<%PostCommentPage%>
<%PhotoAlbumPage%>
<%ProfilePage%>
Informations sur les pays
Blog 1.10
Informations sur les pays
Loin de moi de donner, ici, une image objective des pays traversés. Avant tout, je voudrais vous faire part de mes impressions toutes subjectives en vous expliquant, quand c’est possible, pourquoi il en a été ainsi.
Suisse :
Vu que je connaissais la plus grande partie du chemin, il m'a été facile de me trouver de belles routes avec peu de trafic. Mais même sur les parties inconnues, la signalisation était parfaite. La seule chose que je pourrais dire est que parfois, pour avancer un peu plus vite, ça vaudrait la peine de prendre des routes un peu plus fréquentées.
Autriche :
Vu que j’ai à peine roulé 15 km dans ce pays, je ne peux pas en dire grand-chose.
Italie :
Reschenpass - Meran. La piste cyclable par excellence ! Bonne signalisation, piste exclusivement réservée aux vélos, infrastructures sur le parcours… tout était parfait. Peut facilement être utilisée avec des enfants. Jusqu’à Bozen, les pistes cyclables sont bonnes.
Dans les montagnes. Plus aucune piste cyclable même là où il serait facile d’en faire une. Les automobilistes sont très désagréables. Ils se collent au vélo et dépassent en ne prenant aucune précaution. Selon moi, ils sont – et de loin ! - les pires automobilistes. D’ailleurs, j’avais déjà eu cette impression lors de mon voyage à moto.
Dans la plaine (du nord de Venise à Trieste). Magnifique et avance facile. Les routes sont bien conçues et peu fréquentées. Je dois tout de même préciser que c’était la période des vacances et que la plupart des Italiens étaient soit à la mer, soit à la montagne ou encore en route vers leurs destinations de vacances (dans les embouteillages sur les autoroutes ?)
Slovénie :
Avec mes 30 petits km, difficile d’avoir un avis, mais j’ai entendu beaucoup de choses positives des autres cyclistes.
Croatie :
Là, je suis très heureux d’avoir choisi les îles. Si on ne tient pas compte des 5 minutes qui suivent le débarquement du ferry, on a les routes pratiquement pour soi. Bon d’accord, ça monte et ça descend la plupart du temps, mais jamais très longtemps. A cause de la chaleur, ça vaut la peine de partir au lever du jour et d’arriver à destination assez tôt.
La route qui longe la côte est très fréquentée et souvent étroite. Dès que deux voitures doivent se croiser, il ne reste plus beaucoup de place pour les cyclistes. Les trajets de nuit, qui ne conviennent pas à tout le monde, ont été très profitables. Il faut toutefois savoir que le trafic commence très tôt le matin. Du coup, partir au lever du soleil n’apporte pas grand-chose. Selon moi, l’attitude des automobilistes est acceptable.
Monténégro :
J’ai longé la mer la plupart du temps. Certes on n’avance pas beaucoup, mais il n’y a guère de trafic et il n’y a pas de montées. Sinon, cela ressemble beaucoup à la Croatie.
Albanie :
Les automobilistes étaient très agréables. De plus, j’avais l’impression qu’ils n’étaient absolument pas stressés. Néanmoins, les continuels klaxons m’ont agacé. Bien sûr, il n’y avait rien de méchant et je devais prendre ça plutôt comme un gentil salut, mais à la longue, c’était vraiment casse-pied.
Si on se donne la peine de préparer son parcours, on trouve facilement des routes peu fréquentées. Toutefois, trouver de petites routes peut être difficile, car la plupart du temps seuls les agglomérations d’une certaine importance sont signalées.
Un certain Grundmann en Albanie a mis sur sa page Internet des données détaillées sur les pistes cyclables du pays. Si quelqu’un trouve cette page internet, il serait très gentil d’indiquer ici l’adresse du site.
Macédoine :
Durant mon voyage, j’ai toujours trouvé de petites routes qui convenaient parfaitement au vélo, mais je n’ai circulé que dans le sud ouest.
Grèce :
Encore une fois, je tiens à féliciter les automobilistes grecs. Je leur attribue sans la moindre hésitation la meilleure note.
A part à Thessalonique, je n’ai jamais vu une piste cyclable. Ça vaut la peine d’étudier soigneusement la carte, car il y a de grosses différences de fréquentation d’une route à l’autre et souvent, il y a deux routes parallèles. Ici, il est recommandé de partir très tôt. D’une part, pour éviter la chaleur et, d’autre part, à cause du trafic qui commence à être très important vers 10 - 11 heures.
Turquie :
Le parcours que j’ai fait n’est vraiment pas conseillé aux cyclistes. Beaucoup de trafic et dès Tekirdag, il n’y a pas de routes de contournement. Ça vaudrait la peine d’essayer de passer par le sud de la mer de Marmara, puis de prendre le bateau de Bandirma, Mudanya ou Yalova. Par mes précédents voyages en Turquie, je sais qu’il existe de nombreuses routes secondaires – voire principales – où il est très agréable de circuler.
L’attitude des automobilistes est identique à ceux de Croatie, à savoir acceptable.
Si quelqu’un a des questions concrètes sur ce parcours, les pays traversés ou l’équipement nécessaire, il peut m’envoyer un courriel via www.safrad.ch ou www.cortebike.ch. Il en va de même pour toute personne désireuse de figurer sur ma liste de distribution pour recevoir des informations sur mes prochains voyages.
Suite et fin du LowRider de Tom
Je ne peux pas vous laisser sur votre faim concernant la fin de l’histoire de Tom et de son LowRider. Le lendemain, les deux commerçants de vélos n’ont pas pu nous aider ! J’ai donc demandé à Nathalie d’amener un LowRider dans ses bagages. Mais avant qu’elle ne se rende à mon atelier, Tom a rencontré un cycliste allemand qui terminait son voyage à Istanbul et qui était tout disposé à lui vendre son LowRider. Tom a ainsi pu partir avec son vélo lundi matin (www.tomlloydsmith.com/). Quant à moi, j’ai enfin pu serrer Nathalie dans mes bras lundi matin à 2:25. Après une journée de farniente à Istanbul, nous sommes partis à Selçuk. Maintenant nous sommes en route pour Pamukkale, puis nous passerons deux jours à Datça, au bord de la mer. De là, nous retournerons à Istanbul en bus, train et bateau. Notre retour en Suisse est prévu pour le 16.10. J’écrirai encore un billet sur mon blog pour donner des informations sur les pays que j’ai traversés. Si quelqu’un prévoit de faire tout ou partie de ce voyage qu’il prenne contact avec moi. Je voudrais encore remercier toutes celles et tous ceux qui ont lu mon blog et plus particulièrement toutes les personnes qui ont écrit des commentaires. Si quelqu’un souhaite avoir des informations sur mes prochains voyages, il peut m’envoyer un courriel. Je me ferai un plaisir de lui envoyer des infos en temps voulu. Vous trouverez mon adresse électronique sur ma homepage www.safrad.ch.
Tom, le retour
Peut-être que vous avez lu le commentaire de Tom écrit il y a deux jours. Il est arrivé à Istanbul comme prévu et a retrouvé son amie avec qui il a visité la ville. Puis il a acheté de quoi équiper son vélo pour 400$ avant de poursuivre sa route. A Izmit il a monté sa tente et, au matin, son vélo qui était à moins d'un mètre de sa tête, avait disparu. Il est revenu à Istanbul pour s'acheter un nouveau vélo et à tout hasard s'est adressé à moi. Naturellement j'ai retrouvé Tom avec plaisir et nous avons discuté de son problème de vélo autour d'une bière. Finalement, nous avons décidé que mon vélo n'allait pas rentrer en Suisse avec moi, mais partir avec Tom. Cette solution est idéale pour tout le monde : je n'ai pas à me préoccuper de trouver un endroit pour mon vélo durant mes deux semaines de vacances et je n'ai pas besoin de le ramener à la maison… et Tom a un meilleur vélo pour continuer son voyage. Mais il y a encore un petit problème... Rares sont les personnes qui ont si peu de bagages que moi et il manque un LowRider sur mon vélo pour que Tom puisse mettre ses sacoches à l'avant. Chez les vendeurs de vélos communs, personne ne sait ce qu'est un LowRider. Quand nous trouvons enfin un plus grand magasin de vélos, le patron nous dit: "Impossible, vous ne trouverez pas ça à Istanbul! A l'époque je les importais, mais personne n'en voulait..." Puis il ajoute que nous devons passer le lendemain avec le vélo, qu'il trouvera bien une solution. Nous allons dans un autre magasin. Pas de problème, il en a un. Il ne peut pas nous le montrer, mais "Passez donc demain avec le vélo, je trouverai bien une solution..."
A suivre donc, puisque demain nous trouverons une solution...
Istanbul
Je suis donc arrivé au but. Les derniers km ont été très agréables. A quelques rares exceptions près, la route a longé la mer et moi j’ai zigzagué entre les sportifs d’Istanbul : joggeurs, cyclistes, gymnastes, taï-chi, nordic walking, etc. Je me rappelle très bien la dernière fois que je suis venu ici. C’était un dimanche après-midi et il y avait foule. A croire qu’ils cherchaient à battre le record du plus long barbecue. Sur plus de 10 km, les grills s’alignaient si proches les uns des autres que parfois il était difficile de passer avec un vélo. Aujourd’hui, seuls les sportifs sont dehors et il est aisé de rouler. Il y a d’ailleurs une piste cyclable.
Arrivé au centre ville, je suis à la fois en Asie et en Europe. Comment est-ce possible ? Istanbul est la ville de la culture européenne 2010. A cette occasion, une installation a été placée aux embarcadères Enimönü (Europe) et Üsküdar (Asie). Il s’agit d’une passerelle en bois qui, lorsqu’on marche dessus, bouge en même temps et de manière identique des deux côtés (européen et asiatique). A mon arrivée, ils sont en train d’inaugurer la passerelle avec journalistes et TV. Que je sois venu exprès de Suisse en vélo pour inaugurer cette installation les a particulièrement enthousiasmés et ni une ni deux, j’ai droit à deux interviews et on me filme tandis que je passe sur la passerelle.
Sinon, je peine à réaliser que je suis arrivé et que mon rêve vieux de 6 ans et mon voyage de 53 jours sont arrivés à terme.

Istanbul
Istanbul, pont Galata, 3244.47 km, 27899 mètres de dénivellation.
110 km de trafic
Flora, une banlieue d'Istanbul. Avant, ici, il y avait un camping. Maintenant, c’est un parking avec un restaurant au bord de la mer. Le gardien me dit que pour une nuit, cela ne devrait pas poser de problème. J’en suis heureux, car les 20 km qui me séparent d’Istanbul auraient été de trop et surtout, j’ai envie d’arriver à mon but frais et reposé.
Je dois avouer que ce matin, alors que je faisais mes courses au 5M Migros, j’ai vu un groupe de 7 Français qui voyageaient en mobile-home et que j’ai hésité à leur demander de m’emmener avec eux jusqu’à Istanbul. Toute la question était de savoir des deux qui allait l’emporter? Le bon sens (routes pas très belles, parcours plutôt dangereux, peu de plaisir) ou l’orgueil d’avoir pédalé jusqu’à Istanbul ? Comme vous pouvez le constater – et à mon propre étonnement – c’est l’orgueil qui l’a emporté. Il faut croire que je ne me connais pas si bien que ça. On dit que les voyages vous en apprennent beaucoup sur vous-mêmes. C’est vrai.
Après la pause de midi, le parcours est redevenu un peu plus agréable. Souvent, à côté de la route rapide, il y avait une autre voie et, de temps en temps, grâce à Katrin, j’ai trouvé de petites routes.
Puis, 5 km avant le but du jour, une bifurcation et tout devint très tranquille. Ce changement inattendu était presque angoissant. La route m’a fait traversé un quartier résidentiel en bordure de mer, puis un parking.
Je connais déjà le parcours de demain, car je suis près de l’aéroport. De là, je pourrai longer la mer presque en continu jusqu’au centre d’Istanbul.
Dernier beau trajet de mon voyage ?
En longeant la mer, j’ai le vent dans le dos. Lorsque je réussis à me positionner pour être dans la ligne directe du vent - j’ai fait un cours de voile il y a 40 ans – je n’ai plus besoin de pédaler. Il n’y a pas beaucoup de trafic, mais les automobilistes grecs me manquent. Non pas que les automobilsites turcs soient dangereux – surtout si je les compare aux Italiens – mais le mode de conduite des grecs exempt de stress était un réel bonheur.
Je me trouve une petite place sous un olivier, au bord de la mer. Je ne monte pas la tente, car l’humidité est supportable et je préfère profiter du ciel étoilé.
Une fois encore, le trajet le long de la mer est magnifique. Je roule tout d’abord à plat, puis le chemin se fait sinueux et monte jusqu’à 350 m. Pour les derniers kilomètres avant Tekirdag, je roule à nouveau au plat. Je roule ensuite sur la route qui mène directement à la Grèce et le trafic se fait plus important. Je me demande si je ne viens pas de parcourir mon dernier beau trajet, car je ne vois plus de petites routes sur la carte. Je me sens certes en sécurité sur cette route, car elle a 4 pistes très larges et une piste d’arrêt elle aussi très large, mais elle est quelque peu ennuyeuse.
Le camping est au bord de la mer, mais les infrastructures sont plus que moyennes. Mais je suis seul sur la place. Au bout de la plage, il y a une hutte où je peux manger du poisson ou des köftes. Le patron s’assied à ma table et me montre une ancienne montre de poche. Elle appartenait à son grand-père qui travaillait aux chemins de fer. Au dos de la montre, il y a une image de train. Sans doute un cadeau de fidélité.

Les derniers kilomètres jusqu’à Istanbul sont pénibles
La nuit au camping a été agitée. Tout d’abord il y a eu le bruit du trafic sur la grande route qui passe près du camping. Puis vers 3 heures du matin, quelques Turcs ont parqué leurs voitures sur la plage et ont commencé à discuter en parlant très fort. A un moment donné, la police est venue et a elle aussi fortement contribué à la discussion. De temps en temps, il pleuvait. Vers 5 heures, le camion poubelle a passé. Puis tout a été tranquille et, au matin, le ciel était à nouveau dégagé.
Les derniers kilomètres jusqu’à Istanbul sont pénibles. Trafic, puanteur et absence soudaine de bande de sécurité rendent le parcours très désagréable. Les pauses, durant les quelles on m’offre toujours du thé, sont bienvenues.
Je me suis demandé si je ne devais pas plutôt rouler de nuit, mais cette nuit,lorsque j’étais réveillé (entre 3 et 5 heures du matin), j’ai constaté que le trafic était pratiquement ininterrompu. La seule alternative serait de prendre un bateau pour traverser la mer de Marmara, rouler en direction de Bandirma ou Yalova et, de là, revenir sur Istanbul. Reste à savoir s’il y a vraiment de meilleures routes à l’intérieur du pays au nord d’Istanbul.
Après une visite dans un Migros 5M, je suis à Silivri sur un banc face à la mer et je me repose en prévision des prochains 50 km.
Nicole et son plus haut col
Kesan est une petite ville turque typique. Rien de particulier à voir et difficile de la qualifier de jolie, mais ici on se sent pleinement en Turquie. Cay bahcesi (parcs où l’on sert du thé), petits magasins, Efes Dark (bière brune), l’appel à la prière, les klaxons et la musique du cortège accompagnant les mariés, se faire appeler Abi (frère aîné) ou Anca (oncle), stands de köfte et de kébab à tous les coins de rue et naturellement les questions pleines de curiosité sur ma provenance et ma destination. Oui, vraiment, cette fois je suis arrivé à destination !
Lors de ma première montée de la journée, je rencontre un couple de canadiens. Ils sont partis d’Amsterdam, ont suivi le Rhin et le Donau jusqu’à Budapest. Puis, à cause du mauvais temps (plusieurs jours de pluie non stop et température de 10°), ils ont pris l’avion jusqu’à Thessaloniki et de là poursuivi leur route à vélo jusqu’à Istanbul. Nicole (je ne suis pas certain qu’elle s’appelle comme ça) m’explique qu’il va y avoir un col de 350 m de dénivelé et que c’est son plus haut col jusqu’à maintenant. Je me demande comment c’est possible, car ce voyage est leur troisième long voyage à vélo, après l’Asie et l’Australie. Après une pause thé, je les rencontre à nouveau de l’autre côté du col. Les yeux de Nicole brillent : le parcours est magnifique et la montée n’a pas été si terrible !
Vient ensuite une route qui monte et qui donne l’impression que l’on est toujours sur le point d’arriver au sommet. 120 m… et encore une petite montée… et toujours cette impression que l’on arrive. Finalement à 314 m, la route redescend vers la mer. J’espère que Nicole est toujours aussi heureuse de ses cols.
A Sarköy, je fais une longue pause. Je ne repartirai qu’au soir pour, à 10 ou 20 km, me trouver une jolie place où passer la nuit.
Turquie
Une forte pluie me réveille durant la nuit. La veille, pas un nuage dans le ciel. Un Allemand au volant d’un mobile-home me propose de me faire franchir la frontière si j’ai un problème avec l’autoroute. Bon à savoir, mais je suis persuadé que les cyclistes grecs empruntent eux aussi l’autoroute.
Au matin, la pluie a cessé. Certes, il y a de gros nuages noirs dans le ciel, mais dans la direction où je dois aller, c’est un peu plus clair. Il semblerait que la Grèce veut me voir quitter son territoire rapidement ou, au contraire, qu’elle veut me faire une dernière bonne impression. Quoiqu’il en soit, le vent me pousse à 30 km/h en direction de la Turquie.
L’autoroute ne me pose aucun problème. Peu de trafic, aucun écriteaux en vue interdisant aux cyclistes d’emprunter l’autoroute… Pour une fois, je suis heureux d’entendre les klaxons des camionneurs qui me dépassent. Dire qu’il y a à peine quelques jours, je me réjouissais de la bonne conduite des automobilistes grecs. La frontière est à 5 minutes. C’est le dixième – et dernier pays – que je visite. Je n’ai plus que quelques km à franchir jusqu’à Istanbul. 250 si j’y vais directement, 300 si, comme je l’ai prévu, je longe la mer. Je me sens tout joyeux à l’idée d’atteindre mon but, même si je suis un peu triste de quitter la Grèce.
Les derniers km ne sont toutefois pas faciles. A peine suis-je entré en Turquie qu’un fort vent contraire se met à souffler et mon élan s’amoindrit quelque peu. De plus, j’avais eu l’impression que la trajectoire de la route était directe, mais en y regardant d’un peu plus près, je m’aperçois qu’il y a une grande courbe de 30°. Encore 30 km et je m’arrête à Kesan pour chercher un hôtel où passer la nuit.
A pied, ça va aussi
Porto Lagos. J’ai roulé 90 km et il est maintenant 3 heures de l’après-midi. Peu avant le village, il y a de grandes forêts de pins entre la route et la mer avec des places de pique-nique aménagées avec des tables et des bancs. Un endroit idéal pour passer la nuit. Il est encore un peu tôt pour s’arrêter, mais je ne suis pas pressé par le temps et il n’est pas bon d’exagérer avec de trop grandes distances. Le temps est mitigé. Le ciel s’est beaucoup couvert durant la journée. Mais après deux heures d’attente, la pluie n’est toujours pas au rendez-vous. Je me dis qu’il est fort probable qu’il ne pleuve pas avant que j’aille au lit. Je décide de manger tôt, pour avoir le temps d’installer mon campement avant la nuit.
Mais les choses ne se passent pas toujours comme on les avait prévues. Après mon repas – du poisson accompagné d’une délicieuse salade d’aubergines chaudes – alors que je m’apprêtais à payer, je me fais apostropher par un barbu qui m’adresse la parole en français. Plus tôt dans la journée, il m’a vu passer en vélo. Je me rappelle alors avoir aperçu un randonneur avec un gros sac à dos quelques km avant le village. Je l’invite à s’asseoir à ma table. Marc a commencé son voyage à Lyon. Il a passé par l’Italie, Bari, Igumenitsa. Il doit retrouver son amie à Istanbul et de là, ils partiront à pied jusqu’à Jérusalem. Son blog : www.marcjamet.over.blog.com. Le temps qu’il finisse de manger et que nous terminions notre conversation, la nuit est tombée. Heureusement qu’à ce stade du voyage, j’ai suffisamment d’expérience pour monter ma tente et le faire dans l’obscurité ne me pose aucun problème.
En arrivant au camping à Alexandrupoli, je suis crevé. J’ai parcouru 92 km et depuis 40 km, je me dis qu’au prochain joli emplacement je m’accorde une pause. Tout d’abord, je n’ai vu aucune boulangerie où j’aurais pu m’acheter de quoi manger. Puis, sur une très longue distance, je n’ai trouvé aucun endroit pour boire quelque chose de frais. Ce n’est qu’à 5 km d’Alexandrupoli que j’ai vu des magasins. Mon parcours a commencé par un très long trajet à plat où j’ai roulé entre de petits lacs et de petits canaux. Kathrin m’a trouvé de très jolis petits chemins, puis la route a été plus sinueuse avec de petites montées et descentes.
De grands panneaux indiquent une ancienne voie romaine pour aller à Constantinople. Elle est souvent bien indiquée et, par moment, parfaite pour les randonneurs. Je pense à Marc. J’espère qu’il trouvera cette ancienne voie romaine où il aura certainement plus de plaisir à marcher qu’au bord de la grande route.
Après m’être baigné à la plage du camping, après avoir mangé et bu une bière bien fraîche, je me sens à nouveau plein d’allant. D’ici à la frontière turque, il y a environ 45 km. Demain, je serai donc en Turquie. Inch’allah. Le temps est à nouveau radieux. Il ne devrait donc pas y avoir de problème de ce côté-là. Il y a encore ces 10 km d’autoroute qui me font un peu souci… mais je vais certainement trouver une solution.
C'est la grande forme!
Sans pitié, le soleil darde ses rayons sur ma tête. Pas une once d’ombre à perte de vue. L’affreux bouillon nauséabond est difficile à avaler. Je suis avec application les traces de ma guide. Un petit pas de côté serait synonyme de mort, car les sables mouvants sont là, prêts à m’ensevelir. Depuis que nous nous sommes enfuis du palais du calife, nous n’avons pas fait la moindre pause, car nos poursuivants sont sur nos traces. Les klaxons des automobilistes qui me dépassent me sortent de mon livre et me ramènent dans la réalité. Ma réserve d’eau touche à sa fin, mais le port est à 2 km et là-bas, je trouverai de quoi me désaltérer. Ma guide, ou plutôt le gouvernement grec, a dessiné une ligne blanche sur la route et je la suis avec attention. A droite il y a le fossé et à gauche le trafic. Depuis que j’ai quitté Johannes ce matin, je ne me suis accordé aucune pause. Mais c’était il y a seulement 45 minutes.
Juste au moment de partir, Johannes a ouvert un œil. Dans une heure et demi, peut-être deux, il aura empaqueté son bardas et tôt ou tard, il me dépassera. Peut-être qu’à ce moment-là, j’aurai déjà planté ma tente et serai en train de digéré ma première bière.
Je suis maintenant sur le ferry et contemple le delta où je vais bientôt débarquer. Malheureusement sur le mauvais côté du fleuve et le prochain pont est à 25 km au nord.
Le fleuve qui m’oblige à faire ce détour s’appelle Nestos. Après avoir roulé sur de toutes petites routes le long du delta, je suis arrivé sur une route principale. Heureusement le trafic y est très modéré. Et je roule bien. L’énergie est à nouveau là et je suis heureux de rouler avec aisance. Ma motivation est telle que même le vent contraire ne me décourage pas. D’autant plus que je viens de voir le premier panneau qui indique la Turquie.
Si je continue comme ça, je devrai attendre Nathalie quelques jours à Istanbul. Mais ce n’est pas grave, car je ne vais certainement pas m’ennuyer dans cette ville.
Travail d’entretien
Notre camping est désert. J’ai planté ma tente à 5 m de la mer. A part nous, il y a quelques caravanes, mais elle sont recouvertes de plaque de tôle, prêtes pour l’hiver. Je dis ma et non pas notre tente, car Johannes voyage sans tente. Il a encore moins de bagage que moi dans ses deux petites sacoches.
Ces derniers jours, les petits bruits dans la transmission de mon vélo sont devenus de plus en plus persistants. Je décide donc de m’occuper de mon vélo. Il est vrai que je ne l’ai jamais fait depuis ma crevaison. Mais après 2613 km et 22389 m de dénivellation, cela devient nécessaire. Je règle les freins et la suspension, je le lave et mets de l’huile sur les disques et la chaîne. Je le contrôle de A à Z, mais ne trouve rien de plus à réparer.
Je m’attaque ensuite à ma vraisemblablement dernière grosse lessive. Par grosse lessive, j’entends plus de 3 habits. Aujourd’hui, j’en ai 5 à laver.
J’ai terminé mon livre sur les Templiers. Je m’en suis tout de suite débarrassé en le donnant à Johannes. Par chance, au camping de Marmaras, j’ai trouvé un gros roman de 900 pages. Je pense qu’il me suffira jusqu’à la fin de mon voyage.
Colère et île
J’avais pensé que tout était réglé pour construire mes garages à la Chaux-de-Fonds. Avant mon départ, j’avais pris contact avec l’entrepreneur Perrucchini à La Ferriere et nous avions planifié le travail à effectuer. Seules quelques modifications devaient encore être apportées au projet. Aujourd’hui, avec un mois et demi de retard, alors qu’il sait que j’ai des délais à tenir et que le temps de réalisation devient chaque jour plus impératif, il m’envoie une offre qui est presque le double de la première. J’envoie des sms, des couriels, téléphone à Nathalie (qui s’est déjà beaucoup investie dans la résolution de ce problème) et à l’architecte, mais j’ai de moins en moins d’espoir que mes garages soient prêts pour l’hiver.
Sinon, je passe la nuit dans un camping très sale et pas particulièrement attrayant. Je cuisine en compagnie d’un Français qui rentre de Géorgie et d’Asarbajan, mais les désiratas gustatifs de mon hôte ne sont pas très variés. Il mange des nouilles avec du Ketchup depuis un mois et demi et n’a pas trop envie de modifier son menu. Il est vrai que durant un voyage, on peut choisir ses priorités… J’arrive à le convaincre de manger une sauce tomate avec du thon et une salade de tomate, mais je ne peux pas dire que son enthousiasme soit flagrant. Chaque année, il fait un voyage de deux mois. La première année son employeur a trouvé ça génial. La deuxième année son employeur a trouvé ça nettement moins génial. La troisième année on lui a dit qu’il était un mauvais exemple pour les autres et la quatrième année, on lui a demandé de se trouver un autre job.
Durant la nuit, les nuages se sont fait plus nombreux et lorsque je me lève, le ciel est tout couvert. Mais à peine ai-je roulé 500 mètres que je vois un magnifique levé de soleil qui cherche son chemin parmi les nuages. Très vite, toutefois, le soleil est à nouveau caché par ces derniers. Mais je me dirige vers l’est et après deux heures de route, le ciel est à nouveau bleu. Je m’abstiens de regarder derrière moi. Devant une petite pension avec un restaurant, j’aperçois un vélo lourdement chargé et comme il est temps de faire une petite pause, je rebrousse chemin. Johannes fait la route "D’Allemagne à Istanbul" et veut prendre le ferry aujourd’hui à Kavala pour se rendre à Thassos. Nous roulons un moment côte à côte et durant le trajet, j’étudie ma carte. De Kavala, il y a encore d’autres liaisons maritimes qui me permettraient d’éviter de nombreuses grandes routes, et de toute façon une île… être en Grèce sans passer au moins une fois sur une île, ce n’est tout simplement pas envisageable ! Je n’ai pas besoin de réfléchir longtemps avant de décider d’accompagner Johannes, même si ce n’est que pour peu de temps, car Johannes compte repartir en fin de matinée et rouler jusqu’à la nuit en direction de Tacho. Il aura alors roulé 130 à 150 km. Ses projets ne sont guère compatibles avec les miens, mais nous trouvons un terrain d’entente pour quelques heures de baignade.
Deux heures plus tard, nous sommes au port de Kavala et attendons notre ferry. Je rencontre deux Anglais qui voyagent à vélo et qui vont à… Je vous laisse deviner et ceux qui trouvent gagnent un voyage à vélo de leur lieu d’habitation à Istanbul.
5e et dernière partie du voyage
Pour mon repas du soir, je trouve un restaurant au centre ville. J’imagine que peu de touristes viennent manger ici, car les restaurants au bord de la mer sont beaucoup plus appréciés. Malgré tout, la carte est en anglais. La vieille femme et la très jeune fille – vraisemblablement la petite fille de la première – tentent de m’expliquer qu’elles vont aller chercher quelqu’un qui parle ma langue. Mais cette personne n’arrive pas. Entretemps j’ai appris la carte presque par cœur et serait prêt à commander. Au bout d’un moment, j’arrive à convaincre la jeune fille que nous n’avons pas besoin d’attendre la tierce personne pour passer la commande. Je choisis mon met en anglais et lui montre l’équivalent en grec. Elle comprend où je veux en venir et m’explique avec beaucoup de détails – en grec! – la composition de l’assiette et tout ce que je pourrais encore commander en accompagnement. Je lui montre encore une fois ce que j’ai choisi et elle recommence son monologue en grec. Pour finir, je me contente de répondre oui à tout ce qu’elle dit et je m’étonne, lorsque mon repas arrive, de recevoir ce que j’avais commandé.
Dans la nuit, un vent violent s’est mis à souffler. « Vente du nord » me dit le portier de l’hôtel, avant d’ajouter : « Il va souffler durant deux jours ».
Je prends la direction du nord. Pour un vent du nord, il souffle violemment depuis derrière.
Une nouvelle étape a été franchie dans mon voyage et la prochaine sera la dernière.
La première partie en Suisse et en Italie a été marquée par le départ et bien sûr les cols et les montagnes. Pour la deuxième étape en Croatie, il y a eu la mer et l’ambiance des vacances d’été. Pour la troisième partie en Albanie et en Macédoine, il y a eu au tout premier plan l’aventure et la nouveauté. Cette étape a également été très particulière car j’étais accompagné de Tom. Actuellement, sur les presqu’îles grecques, il y a à nouveau la mer, mais, surtout, mes problèmes de santé. J’ai passé plus de temps le nez dans mes livres - en ce moment un récit des Croisés à Jérusalem – qu’à regarder la Grèce.
Et maintenant arrive la 5e et dernière étape. J’ai déjà fait deux fois cette route avec ma moto et je me rappelle l’avoir trouvée ennuyeuse. Néanmoins, l’étape de hier m’a enthousiasmé. Il est vrai que lorsqu’on roule rapidement, on ne prend pas vraiment conscience de l’environnement et de l’ambiance qui y règne. A suivre, donc. Quoiqu’il en soit, il faudra bien que je fasse les derniers 550 km en direction de l’est.
Quelque fois, il suffit d’y penser très fort pour que cela arrive
Non, ce ne sont pas des Hollandais qui m’ont invité à manger, mais mes voisins bulgares. Leurs poivrons grillés et leur salade de tomates sont agréablement venus compléter mon petit pain aux olives qui, tout seul, aurait été un peu sec. Et leur brandy distillé maison a lui aussi très bien passé avec le reste. Vers 21 heures, je vois deux petites lumières arriver jusque vers nous. Des voix me saluent gaiement. Ce sont les deux Allemands qui, après une grasse matinée et un copieux déjeuné, ont parcouru la même route et choisit le même camping que moi.
Au matin, je me suis assis au bord de la mer et j’ai regardé le soleil se lever. La tente était pliée et le vélo prêt au départ. Le temps était une fois encore radieux quand, tout à coup, je me suis fait tremper. Je n’avais pas remarqué un gros nuage qui a déversé tout son contenu au-dessus de moi. L’averse n’a duré que 5 minutes, mais le ciel était maintenant tout couvert. Par deux fois, en cours de route, je dus descendre de mon vélo et attendre que la pluie passe son chemin. Puis le temps s’est amélioré et le soleil a pointé ses rayons entre les nuages.
Les montées sont plus rudes et les kilomètres plus longs, même si le compteur n’indique rien de particulier. S’agirait-il d’une faiblesse de ma part ?
Après avoir discuté avec des Allemands qui revenaient d’Istanbul en mobile-home, je décide de faire un petit détour afin de m’éviter quelques grosses montées. Après plus de 50 km, j’arrive à Ierissos, petite ville à l’est de la presqu’île. Je m’y plais dès le premier instant et décide donc d’y passer la nuit.
Le camping est déjà fermé – ça, je l’entends de plus en plus souvent – mais aujourd’hui cela me convient parfaitement. Voilà longtemps que je voulais à nouveau dormir dans un hôtel et celui que je trouve est très joli. De plus il est situé tout au bord de la mer.

Ambiance de départ
La saison semble toucher à sa fin. L’ambiance est au départ. On nettoie l’avant-toit, les tables et les chaises sont passées au jet, les cuisinières et les frigos reluisent et les friteuses brillent. C’est fou tout ce que les campeurs possèdent… Il me semble que ma batterie de cuisine est parfaitement adaptée à mes besoins. Enfin… je parle de celle qui est dans ma cuisine.
Je récupère une chaise-longue quelque peu déglinguée que quelqu’un voulait jeter. Je passe une grande partie de ma journée à lire et à dormir, me levant de temps en temps pour me faire un bouillon ou un thé. Mes voisins cyclistes m’apportent des tablettes contre le mal de ventre. Je les avale avant d’aller me coucher.
Je me réveille après 10 heures d’un sommeil réparateur et surtout sans crampes d’estomac. Mais je vais y aller tranquillement pour ne pas être à nouveau malade dans deux jours. De ce côté de la presqu’île, cela semble peu montagneux et une étape de 30 km ne devrait pas être excessive. La montée est douce et régulière… et régulière… et régulière… et régulière… et après un petit replat, ça monte à nouveau avec de merveilleux points de vue sur les criques tout en bas.
Parfois, la route redescends et me rapproche d’une petite crique, puis elle remonte m’offrant une belle vue sur la mer et le Mont Athos de l’île voisine où seuls les hommes peuvent aller.
30 km... j’ai dû me tromper quelque part. Après 54.8 km et une dénivellation de 835 m, je m’arrête. Lors de la montée j’ai bien remarqué que je n’étais pas encore au top, mais je ne crois pas que cette étape a été trop longue. Le camping est parfait, sauf qu’il n’y a aucun village dans les environs pour faire des achats et je ne vois aucun Hollandais prêt à m’apporter un repas. Mais peut-être que c’est mieux ainsi et que mon estomac appréciera.
Kathrin a calculé encore 675 km jusqu’à Istanbul. Je dois y être dans exactement deux semaines. C’est bien. Ainsi je vais encore avoir quelques jours de réserve pour me reposer.

Des hauts et des bas

Ce n’est pas à la route que je pense, mais à mon état de santé. Hier soir, pour la première fois, tout en faisant bien attention, j’ai à nouveau mangé. Peu après je me suis senti extrêmement fatigué et à 21h30, je me glissai dans mon « lit ». Au milieu de la nuit, je me suis réveillé avec de fortes crampes d’estomac. Le ciel était couvert et j’ai eu l’impression qu’il allait bientôt pleuvoir. Jusqu’au matin, je dormis peu et mal. Après m’être levé, je me suis senti un peu mieux. Le temps est à nouveau au beau fixe. J’emballai mes affaires très lentement, car les crampes d’estomac continuaient de me faire souffrir. Dès qu’elles devinrent plus faibles, je me mis en route. Je décidai que si je continuais à me sentir peu bien, j’allais me trouver un camping pour passer la nuit, histoire d’avoir des toilettes à proximité. La route est à nouveau magnifique et après seulement 11 km, je trouvai un camping qui répondait à mes attentes. Alors que j’étais en train de monter ma tente, de nouveaux venus vinrent s’installer sur la place à côté de la mienne. C’était le même couple de cyclistes déjà rencontré il y a trois jours. Lire, dormir et me reposer seront mes activités de la journée.

La Grèce sous ses plus beaux atours
Impossible d’imaginer quelque chose de plus beau. Une petite route étroite mais en bon état qui longe la mer, 3 voitures en 25 km. La route est à une altitude de 0 à 80 m au-dessus de la mer et offre de magnifiques points de vue sur de petites criques.
Je suis heureux de m’être remis en route. Ces trois jours de repos – jamais encore je ne me suis arrêté si longtemps depuis mon départ – m’ont fait du bien et je me sens plein d’une belle énergie et prêt pour de nouvelles aventures. Malgré tout, je ne parcours pas une grande distance. Ce serait tout simplement trop bête de traverser trop vite de si belles régions. Et il y a continuellement de nouvelles jolies petites criques qui m’invitent à la baignade.
Je m’arrête après 40 km. Grande crique, petite bande de terre entre mer et lac, un bout de gazon et un arbre pour l’ombre. Je suis monté un bout la route du col qui me permettrait de passer sur l’autre côté de la presqu’île, mais j’ai décidé de rebrousser chemin, car ici, c’est trop beau. Il y a aussi un village où je peux boire une bière et manger. Que pourrais-je vouloir de plus ?

Encore un peu de farniente
Non, ce n’est pas le manque de courage, ni mes problèmes intestinaux qui m’ont retenu. Ce matin, à sept heures, alors que j’allais dégonfler mon matelas – c’est toujours la première chose que je fais les matins de départ – j’ai tout à coup pensé : « Pourquoi ne pas rester encore un jour dans ce très bel endroit et profiter d’un petit temps de farniente supplémentaire ? »
Un groupe de cyclistes est arrivé dans la nuit. A part les Allemands rencontrés en Macédoine, ce sont les premiers cyclistes que je vois depuis le Monténégro, soit depuis presque deux semaines. Ils sont déjà repartis… il est vrai qu’en 15 jours il est difficile de prendre son temps pour tout voir.

{ Last Page } { Page 1 of 4 } { Next Page }
|
Über Mich
Links
Kategorien
Letzte Beiträge
Informations sur les pays Suite et fin du LowRider de Tom Tom, le retour Istanbul Istanbul
Freunde
|